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Dès le seuil de la maison franchi, le charme s’opère : le grand hall où enfant, elle fut accueilli par sa grand-mère, le boudoir où elle écrivit son premier roman « le nez dans le placard », le théâtre de marionnettes, le mobilier, les objets dans lesquels elle vécut, tout concourt à faire revivre cette femme engagée que fut George Sand.

« Cette terre de Nohant où j’ai été élevée, où j’ai passé toute ma vie » – Histoire de ma vie

C’est dans cette maison datant du XVIIIe siècle, acquise par sa grand-mère, qu’elle passa environ 41 ans, soit plus de la moitié de sa vie.

Tout au long de son enfance essentiellement berrichonne, la petite Aurore, qui deviendra écrivain sous le pseudonyme de George Sand, « engrange » des trésors…elle vit avec et au milieu des petits paysans : elle garde les ouailles aux champs, apprend à faire d’une baguette de noisetier un flûtiau, ou va ramasser les alouettes prises au piège dans la neige…C’est une communication quotidienne avec la terre, la nature et le peuple.

Elle sillonne le pays montée sur sa jument Colette, allant à la messe à St Chartier, croquant l’imposant donjon de Sarzay, le pont de Montgivray ou se perdant dans la brande…

La petite Aurore observe, écoute enregistre tout. Tout ce trésor qu’elle collecte, sera une source permanente d’inspiration, c’est ainsi qu’elle fera ensuite une large place aux paysages, aux mœurs et traditions de ce pays, dans des romans comme La Mare au Diable, La Petite Fadette, Les Beaux Messieurs de Bois Doré, François le Champi, Nanon…

George Sand, une femme engagée

Cette demeure est le cadre de son travail d’écriture. Auteur prolifique, elle consacre une partie de son œuvre à un combat d’évolution sociale, défendant toute sa vie les valeurs républicaines. Elle créée des journaux et s’implique activement dans l’essai de mise en place d’un gouvernement démocratique en 1848, sous la Seconde République. Autour de la table de la salle à manger, toujours dressée, on refait le monde !

La communauté d’artistes ou « le cénacle » de Nohant

George Sand ouvre sa maison aux créateurs, organisant la vie à Nohant en fonction de leurs besoins, créant une atmosphère de vie collective et cependant libre qui enrichit le travail de chacun. Le salon raisonne encore des discussions, lectures à voix haute et musique des artistes, hommes de lettres, hommes politiques, gens de théâtre qui s’y sont réunis : Franz Liszt, Marie d’Agoult, Balzac, Dumas fils, Chopin, Théophile Gautier, Flaubert, Delacroix…

« Nohant…est dans mon cœur et dans ma pensée comme un des rares endroits où tout me ravit, me captive et me console ». (Delacroix, 1846).

Frédéric Chopin y tient une place toute particulière, puisqu’il y passa 9 étés au coté de la romancière et y composa la majorité de son œuvre: Valse du Petit chien, Barcarolle …
Chaque été, en juin, puis en juillet se déroule « le Nohant festival Chopin » dans l’ancienne bergerie, transformée en salle de concert, pour continuer à y faire résonner sa musique.

N’oublier pas la visite des marionnettes !

A partir des années 1846, George Sand va passer plus régulièrement les hivers à Nohant. Le Berry est enclavé et n’offre pas autant de distractions qu’à Paris. Pour combler les longues soirées d’hiver, Sand a l’idée de jouer la comédie en famille. Tous participent, l’un créant les décors, l’autre les costumes, c’est aussi un laboratoire pour les pièces montées à Paris …ainsi naissent deux théâtres, qu’il ne faut surtout pas manquer : le théâtre des grands acteurs et celui des marionnettes. Au total une centaine sont maintenant exposées au dessus de la boutique d’accueil : Balandard, chef de la troupe, Colombine ou l’extraordinaire chimère nous y attendent!

Un jardin remarquable et romantique

Quelque soit la saison, le jardin invite à se perdre dans les bosquets ; d’abord un tour du coté des deux cèdres plantés par la romancière à la naissance de ses enfants, balade dans les allées sinueuses du jardin à l’anglaise, où l’on peut parfois apercevoir Corambé, petit personnage que l’auteur, enfant, s’était inventé et enfin passage dans le cimetière familial où repose la grande dame.

George Sand, marraine incontestée de cette région « la Vallée Noire »

Nohant se niche au cœur d’un paysage bocager que l’écrivain baptisa « la Vallée Noire ». Cette région, tout droit sortie de son imaginaire n’avait été isolée sur une carte par aucun géographe. Elle occupe une place centrale dans la vie et l’œuvre de George Sand : « Il me semblait que la Vallée Noire, c’était moi-même, c’était le cadre, le vêtement de ma propre existence ». C’est pour elle une perpétuelle source d’inspiration.

A ses amis George Sand offre les beautés de son Berry : chevauchées dans les traînes, promenades aux bords de Creuse, visites au Petit Coudray… .

« Quelquefois, emmenant toute ma couvée dans un char à bancs de campagne, pendant 2 ou 3 jours, perdus au soleil et à la pluie dans des chemins affreux, nous arrivions riants et affamés à quelque magnifique site… »

Alors, partez vous aussi sur les traces de George Sand, vous découvrirez peut être la fameuse Mare au Diable au détour d’un sentier dans le bois de Chanteloube !

Informations pratiques

Janvier à décembre sauf les 01/01, 01/05, 01/11, 11/11 et 25/12
02 54 31 06 04
www.maison-george-sand.monuments-nationaux.fr